Créativité VS Performance
- Isabelle
- 1 nov. 2015
- 3 min de lecture
Récemment, j’accroche sur la notion de créativité, cette capacité que nous avons de produire quelque chose de nos dix doigts venant directement de nos idées et de notre inspiration. Avec mon projet de page professionnelle, c’est ma créativité qui cherche à se frayer un chemin au travers de ce que j’ai choisi comme vocation.
Ce concept résonne étrangement fort au point où j’en suis dans ma vie et pour une raison que j’ignore, on dirait qu’il est tout nouveau pour moi; pire encore, on dirait qu’il prend forme et que tranquillement, je le reconnais, comme quelqu’un rencontré il y a longtemps et que j’avais complètement oublié.
Je peux même vous dire à quel moment je l’ai perdu de vue. J’ai fait du sport toute ma vie, mais de manière compétitive à partir du secondaire seulement et j’ai toujours eu un certain talent pour, en toute humilité. Je me rend compte aujourd’hui que ce sport aura eu un effet pervers sur ma créativité. Pas le sport et sa noblesse en tant que tels. Il s’est toujours agit pour moi de performance. La performance, c’est l’ego qui se gonfle et qui prend de la place. Quand ta performance devient, comme ça a été mon cas, le thermomètre de ta qualité et de ton succès en tant que personne, il n’y a plus de plaisir, il n’y a plus de place à la créativité. Seulement toi qui te tapes sur la tête et qui constamment pourrais faire mieux.
La créativité, c’est une chose qui sort de toi telle quelle et qui doit être laissée être ce qu’elle a envie d’être, sans jugement. Isabelle est kinésiologue, entraîneure, wow le sport et pourtant, je ne me suis pas entraînée depuis des semaines. Mon ego voudrait que je le fasse comme j’ai toujours fait: montrer que je suis bonne, que je l’ai l’affaire et que je performe. En plus, c’est ma job de m’entraîner. Résultat: ce blogue que j’ai envie de vous partager subi le même sort que mon entraînement et reste sur la glace depuis des mois.
La performance, ou l’ego, fait obstacle à la créativité. Tu ne fais plus les choses par plaisir, tu les fais pour être bonne, sinon tu ne les fais pas. Cet état d’esprit-là, cultivé par la façon dont je m’y suis prise pour vivre mon sport, je me rend compte de son emprise et du frein qu’il met à ce que j’essaie d’entreprendre comportant le risque de ne pas être un succès immédiat et complet. Quelle erreur que de ne juger de soi-même et de ne s’aventurer que dans ce que nous sommes en mesure d’exceller.
Comme certains d’entre vous le savent, j’ai récemment pris des cours de yoga au studio Sangha sur St-Denis, toute débutante que je suis, comme j’irai passer une semaine dans une retraite aux Bahamas en novembre (oh yeah!). J’y ai appris à donner une intention à ma pratique et à laisser tomber toute prétention et toute pression externe. J’ai appris à prendre ce moment pour être là, dans le présent, à ressentir et à suivre le flow. Aucune performance là-dedans, ce n’est pas nécessaire.
Cette idée infertile de performance influence la motivation à agir et en ce qui me concerne, affecte ma santé et mes aspirations professionnelles et créatives. Il faut se déprogrammer et se pousser à faire des choses pour le simple plaisir de leur pratique, peu importe le résultat. Cela s’applique dans n’importe quoi; particulièrement, dans mon domaine, pour les gens qui veulent faire le pas vers un processus de mise en forme ou maintenir leur assiduité malgré l’absence ou l’apparition tardive de résultats visibles.
Soyez créatifs comme des enfants qui font des choses dans la seule intention de le faire là, parce qu’ils en ont envie, sans obligation, ni contrainte. Le gym et mon blogue sont des terrains de jeu et je m’engage à les voir de cette façon dorénavant.
Qu’est-ce qui ne demande de vous que de performer et qui ne suscite plus le plaisir dont il est supposé?
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